Princess, une prostituée de Los Angeles, collabore avec la police afin qu'elle arrête un proxénète qui a tué une de ses amies. Celui-ci parvient à s'échapper et va chercher à se venger de celle qui l'a dénoncé.
Vice Squad est un bel exemple de film d'exploitation, avec ce qu'il faut de vulgarités et d'obscénités, mais fait avec suffisamment de talent pour être considéré comme un petit classique dans son domaine. Le mac tueur est interprété par Wings HAUSER, vétéran de la série B: il incarne ici une espèce de machine à tuer froide, cinglée et quasi-inarrêtable. Son personnage, qui rôde dans le Los Angeles nocturne du début des 80's, constitue un brouillon du futur Terminator (selon l'intéressante interview de JB THORET). Le film est surtout un prétexte à une exploration de la faune glauque et interlope de la Cité des Anges: tapins, pimps, michetons, gangs gays... L'ensemble est photographié par John ALCOTT (chef op' de KUBRICK sur notemment Barry Lindon) et est magnifique rendu à l'écran avec les néons se reflétant sur le macadam humide.
Attention, ne vous attendez pas à un chef-d’œuvre, on est assez loin de l'ambiance de Cruising. Ce n'est pas non plus Les Flics ne dorment pas la nuit pour la réflexion sur le rôle d'une police totalement dépassée par les évènements et ne servant qu'à colmater les trous. Vice Squad est avant tout une petite série B bien sympathique qui ne demande qu'à être redécouverte.