dimanche 29 mars 2015

Un réalisateur: David SLADE

David SLADE est un réalisateur anglais ayant commencé sa carrière dans le clip musical. Durant la seconde partie partie des années 2000, il a réalisé trois films pour le cinéma. Actuellement, il se consacre principalement à la télévision et travaille notamment sur la série Hannibal avec Mads MIKKELSEN. 
Il est un peu atteint de ce que l'on peut appeler le syndrome Tobe HOOPER: réussir un très bon premier film, mais ne jamais transformer l'essai.



Hard Candy - 2005

Un premier film qui fait fort! 
L'histoire est la suivante: suite à une rencontre sur Internet, Jeff, un photographe de 32 ans, rencontre une adolescente de 14 ans nommée Hayley. Jeff la ramène chez lui, commence à la photographier puis s'évanouit. A son réveil, il se rend compte que Hayley l'a drogué, attaché pendant son inconscience et l'accuse d'être un pédophile. Pour le faire avouer, elle va le soumettre à toute sorte de sévices.
Lors de sa sortie, le film a été interdit au moins de 16 ans, certainement à cause de son thème.
La trame n'est pas fondamentalement très originale et rappelle les torture porn très en vogue à l'époque. Ce qui fait la force du film, c'est que David SLADE a justement pris l'exact contrepied de ce qui se faisait à cette époque dans le cinéma d'exploitation. Le film n'est pas manichéen: sans spoiler, on peut dire que la fin ne résout pas grand chose et que si Jeff a certainement fait quelque chose, on ne sait pas quoi exactement et on ne peut se dire qu'il mérite ce qui lui arrive. De même, Hayley n'a pas l'air franchement saine d'esprit et en a peut-être bien plus sur la conscience que Jeff.
David SLADE cadre les acteurs très près du visage, ce qui permet de ressentir leurs émotions, tant la peur éprouvée par Patrick WILSON que la folie sadique qui se dégage d'Ellen PAGE. Les décors sont souvent constitués de couleurs très vives qui agressent l’œil et participent au malaise. Et surtout, il y a un total refus de montrer la moindre goutte de sang qui montre qu'on peut faire un film très perturbant uniquement par les prestations des acteurs. 

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30 jours de nuit - 2007

Tout n'est pas totalement réussi. Certes le pitch est très prometteur (durant une nuit polaire de 30 jours, un groupe de vampires attaque une petite ville isolée d'Alaska). Le gros problème c'est la montée en tension pourtant capitale dans ce genre de film. Honnêtement, on ne ressent que très peu d'empathie pour les personnages, on a du mal à ressentir la peur qui s'installe autour d'eux. Le film est une adaptation d'un comics (que je n'ai pas lu) ce qui peut expliquer certains problèmes si la narration n'a pas été suffisamment retravaillée. Ce qui est magnifique sur le papier peut l'être beaucoup moins à l'écran.
Il faut reconnaitre que le résultat est quand même loin d'être mauvais: les vampires sont plastiquement impressionnant avec un look à mi-chemin entre le style old-school et le poisson, sans que ça ait l'air ridicule le moins du monde. Les scènes d'actions sont également très réussies, le casting est bien aussi (spécialement Ben FOSTER dans un rôle secondaire). J'aime beaucoup la façon dont la meute est représentée: clairement on sent qu'il s'agit de chasseurs qui errent à travers le monde pour se nourrir. Ils ne sont pas une métaphore quelconque d'un mal qui rôde, ils existent et sont prêts à bouffer de l'humain.



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Twilight - Eclipse - 2010

J'ignore pour quelles raisons David SLADE a tourné ce film, mais honnêtement, ça aurait pu être bien pire.
Évacuons un point tout de suite: certes Kristine STEWART joue mal dans ce film, mais vu la qualité d'écriture de son personnage, elle aurait du mal à faire mieux. Elle joue quand même une adolescente immature qui manipule les gens pour arriver à ses fins, même si cela doit leur couter la vie. Donc, pas quelqu'un de très sympathique. De toutes, façons, la plupart des problèmes d'écriture de ce film devaient déjà être à la base dans les bouquins.
Un des points positifs, c'est que les scènes d'actions sont très réussies, même si beaucoup moins gore que dans 30 jours de nuit. C'est amusant de penser que David SLADE a fait un remake de son précédent film.
L'autre point positif, c'est que tout le côté extrêmement niais de l'histoire est constamment désarmorcé par des répliques ou des situations qui ramènent Bella a ce qu'elle est: une petite emmerdeuse!
Clairement pas un chef-d’œuvre, mais pas si mal que ça.





dimanche 22 mars 2015

Tire encore si tu peux - 1967 - Giulio QUESTI

Titre original : Se sei vivo, spara
Autres titres : Django, Kill ... If You Live, Shoot!

Un western-spaghetti assez bizarre qui emprunte beaucoup au cinéma d'horreur. L’histoire est celle d'un desperado abattu par ses comparses après l'attaque d'un convoi. Recueilli et soigné par deux indiens, il va chercher à se venger.

Après un début assez classique, le film vire peu à peu vers le gothique auxquels il emprunte beaucoup de figures: femme emprisonnée et à moitié folle, marâtre autoritaire, personnages revenus des morts... Le film contient notamment deux séquences extrêmement gores, le scalp d'un indien et l'extraction de balles à un blessé, séquences qui, parmi beaucoup d'autres, ont été censurées à la sortie. Ce ne sont pas tant les séquences qui sont choquantes que leur présence dans un western-spaghetti qui tranche clairement avec le reste du film.

Un film assez original, mais dont je n'ai pas été totalement convaincu: la réalisation est un peu à la ramasse avec des séquences d'action pas très bien filmées et manquant de dynamisme. La musique est souvent très mal utilisée et casse l'ambiance. Surtout, je n'ai pas trop aimé l'acteur: s'il est plutôt bon et assez charismatique, je trouve qu'il est mal dirigé et qu'il n'est pas très crédible en personnage revenu de l'au-delà.

Wyrmwood - 2014 - Kiah ROACHE-TURNER

Mad Max meets Dawn of the Dead!

L'accroche de l'affiche n'est pas fausse, mais est un peu exagérée, on est quand même loin de la qualité des deux films cités.
Wyrmwood est un film indépendant australien réalisé avec des bouts de ficelles (160 000 $ selon Wikipedia). L'histoire tient en deux lignes: les humains se transforment en zombies. Au fin fond de l'outback australien, un homme va se lancer à la recherche de sa sœur enlevée par de dangereux scientifiques.
On voit effectivement le héros au volant d'une voiture tunée avec conduite à gauche (Mad Max) qui affronte des zombies (Dawn of the Dawn). Par contre le ton est très différent: si les deux modèles sont des films faits au premiers degré, celui-ci est une bisserie totalement fun et décomplexée. En gros, c'est un épisode de la série Z Nation étiré sur 1h40. Il est plutôt bien fait, même si le montage fait un peu mal au crâne parfois et que le réalisateur devrait vraiment se calmer sur les lentilles courtes focales. Il y a plein de petites trouvailles très sympathiques (le carburant trouvé est franchement original) et on ne s'ennuie pas. Il faut être client de ce genre de films, plus proche de l'esprit déconneur d'un Evil Dead 2 que d'un Zombie de Georges ROMERO. Mais il faut reconnaitre que le résultat est vraiment bon, surtout vu le budget.

samedi 21 mars 2015

La saga Freddy KRUEGER

Freddy KRUEGER est une des principales icônes du cinéma d'horreur des années 80. Personnage de croquemitaine, il a connu une longue carrière de 7 films, ainsi qu'un cross-over avec une autre icône de l'épouvante, en l'occurence Jason VOORHEES, et un reboot. Plus de de 30 ans après le premier film, il est agréable de voir que l'ensemble de la série reste d'une grande qualité, malgré quelques films un peu plus faibles.
La plupart des sagas d'horreur connaisse un bon, voire excellent premier film puis sombrent franchement dans la médiocrité. Pour Freddy KRUEGER, l'originalité du personnage ainsi que le talent des auteurs qui l'ont mis en image ont fait des différents œuvres un ensemble réussi et cohérent.




Freddy 1 - Les Griffes de la nuit - 1984
Réalisé par Wes CRAVEN
Titre original : A Nightmare on Elm Street

Ce qui m'a surpris en le revisionnant, c'est à quel point le personnage de Freddy est un sadique: les autres croquemitaines (Michael MYERS, Jason VOORHEES...) sont certes brutaux et inhumains mais on n'a pas le sentiment qu'ils jouissent de la souffrance de leur victime. Il faut dire que dans le cas de KRUEGER, on voit son visage, ce qui permet de partager ses émotions. De plus, contrairement à ses collègues, Freddy a un motif, une raison d'agir : la vengeance, ce que n'ont pas Jason et M. MYERS. J’étais resté sur l'image d'un personnage assez grand-guignol, qui balance des vannes à tout bout de champ, alors que dans ce film, il reste un vrai personnage horrifique.











Une autre chose qui m'a marqué, c'est le côté réactionnaire prêté à ces films : beaucoup pensent que les slashers des années 80 sont réactionnaires dans la mesure où ce sont les jeunes qui « fautent » qui sont victimes du croquemitaine. C'est une interprétation qui me paraît franchement exagérée. Déjà parce que pour isoler deux personnages de jeunes adolescents seuls dans une pièce à la merci du croquemitaine, le choix des actions est assez limité : si on les fait jouer à la bataille navale, le film perdra fortement en crédibilité. De plus, Freddy existe et tue à cause des parents. Si ces jeunes se font trucider, c'est surtout parce que leurs parents ont choisi de faire leur propre justice. Les héros sont des victimes indirectes des actes des adultes.

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Freddy 2 - La Revanche de Freddy - 1985
Je sais, cette affiche est moche!
Réalisé par Jack SHOLDER
Titre original : A Nightmare On Elm Street Part 2: Freddy's Revenge

D'après ce que j'ai lu, c'est le mal-aimé de la série. Je l'avais déjà vu il y a bien longtemps et j'avais effectivement pas trop apprécié. En le revoyant, j'ai compris ce qui marche pas: par rapport au précédent film, les auteurs jouent moins sur le côté tueur sadique, mais ils essaient plus de faire un film de maison hantée ou de possession à la Poltergeist. De ce fait, ils mettent moins en avant Freddy et le cachent plus dans l'ombre, en essayant de jouer sur la suggestion. Ce qui est une erreur totale, car Freddy c'est LE bad guy qu'il faut montrer!
En plus, le casting est foiré (le héros est ultra-insipide) et les relations entre les personnages font beaucoup plus fausses que dans le précédent opus. On ne sent pas qu'il s'agit d'une bande d'amis. Certaines choses sont peu explicites : on sait que le héros et sa famille viennent d'emménager , mais est-il nouveau dans son lycée ? Le film n'est pas vraiment clair à ce sujet et ce genre de chose est loin d'être un détail car on sent moins d'empathie pour le héros.


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Freddy 3 - Les Griffes du cauchemar - 1987
Réalisé par Chuck RUSSELL
Titre original : A Nightmare On Elm Street 3: Dream Warriors



Le gros problème de ce film, c'est qu'il essaie de retrouver la patte du premier mais commet de grossières erreurs sur certains principes de bases: Les Griffes de la Nuit était un très bon film car il plongeait des adolescents dans un cauchemar alors qu'ils restaient chez eux à mener leur vie de tout les jours. C'est leur environnement quotidien, si tranquille, si douillet, si calme qui devenait un lieu de cauchemar. De plus, les adultes (leurs parents en l’occurrence) censés les protéger et les aider s’avéraient être de sacrés menteurs, hypocrites et meurtriers.
Dans ce volet, les héros vivent déjà dans un cadre oppressant (l'hôpital psychiatrique) qui ne parait d'ailleurs pas si effrayant que ça. Certains médecins sont présentés négativement, mais le psychiatre qui s'occupe d'eux les comprend, cherche à les aider et est plutôt sympathique. On ne voit pas leur cadre de vie rassurant s'effondrer peu à peu sous les coups de rasoirs de Freddy KRUEGER. De plus l'idée de leur faire acquérir des super-pouvoirs à mesure qu'ils restent dans le monde des rêves, ça ne marche pas et c'est même franchement ridicule.
Après le film est quand même sympathique à regarder : certaines séquences sont très inventives, par exemple où Freddy joue au marionnettiste, et Robert ENGLUND a quand même sacrément la classe ! Mais on sent déjà que les auteurs mettent ce qui va peu à peu faire très mal au croquemitaine : de l'humour !
Un exemple de quelque chose malvenu!



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Freddy 4 - Le Cauchemar de Freddy - 1988
Réalisé par Renny HARLIN
Titre original : A Nightmare On Elm Street 4: The Dream Master


Il faut reconnaître quelque chose à la saga des films de Freddy KRUEGER, c'est qu'elle a été faite par de bons metteurs en scène : Wes CRAVEN pour le premier, Jack SHOLDER (Hidden!!!), Chuck RUSSELL (The Mask, Le Blob), Renny HARLIN pour celui-ci. Des réalisateurs qui, s'ils n'ont pas fait que des chefs-d’œuvre, ont su prouver à un moment de leur carrière qu'ils savaient tenir une caméra et faire un bon film. Lorsque l'on compare aux réalisateurs de la saga Vendredi 13 / Jason, c'est cruel pour ces derniers.
Ce film commence plutôt mal : le précédent volet montrait une bande d'adolescents particulièrement pas intéressante par son traitement. Malheureusement ils sont toujours là. Certes, c'est plutôt louable d'établir des liens entre les différents films de la saga, mais si c'est pour reprendre ce qui ne marche pas, ça ne rassure pas pour la suite du film. Heureusement sans vouloir spoiler, beaucoup vont connaître un destin tragique! Une fois ce problème évacué, le film devient beaucoup plus intéressant et retrouve un ton plus proche du premier opus même si certains effets comiques sont assez malvenus (mais je chipote!).

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Freddy 5 - L'Enfant du cauchemar - 1989
Réalisé par Stephen HOPKINS
Titre original : A Nightmare On Elm Street: The Dream Child

Réalisé par Stephen HOPKINS (auteur du très sous-estimé Predator 2), ce film est très bon. L’histoire sait se renouveler tout en respectant l'univers. L 'idée de donner une progéniture à Freddy peut ressembler à une facilité ou à une paresse scénaristique, mais c'est au fond cohérent avec l'un des thèmes majeurs de la saga qui est les relations conflictuelles et malsaines que des adolescents peuvent avoir avec leurs parents. Ce n'est pas forcément traité d'une manière intéressante, mais ce n'est pas malvenu,
La réalisation est particulièrement efficace avec un choix de cadre, de mouvement de caméra et de focale courte qui donne un vrai sentiment de malaise. La première scène qui montre le viol d'Amanda KRUEGER est très impressionnante. Si certaines morts cherchent à faire autre chose que de l'étripage et peuvent sembler décalées avec le ton du film (comme celle du jeune fan de comics) , il n'y a pas grand chose à redire.


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Freddy 6 - La Fin de Freddy: L'ultime cauchemar - 1991
Réalisé par Rachel TALALAY
Titre original : Freddy's Dead: The Final Nightmare















Ce film est un énorme pétage de câbles: je trouvai le ton humoristique assez lourdingue dans les précédents films. Ici, les auteurs y sont allés à fond. La première image que l'on voit de Freddy est celle-ci:

Pendant toute la première partie du film, ce n'est que morts grotesques et inventives, cabotinage de Robert ENGLUND et autres délires parodique. Curieusement, ça passe plutôt bien. Surtout que l'histoire n'est pas si stupide que ça : dans un Springwood où les enfants ont disparus, un groupe d'adolescents sortis d'un centre de correction dont l'enfant de KRUEGER, sont victimes du croquemitaine. Plutôt une bonne idée de faire de Freddy un être dont l'existence est connue de tous et qui affecte la vie quotidienne de tous les habitants, mais le traitement est totalement loufoque. En fait, le problème n'est pas tant d'avoir de l'humour dans un film de Freddy que de savoir l'utiliser: dans les précédents volets, ils essayaient de faire du griffu à la fois un objet comique et un objet d'épouvante, ce qui n'était pas bien dosé. Ici, ils vont à fond dans le comique et ça passe bien.
Malheureusement dans la seconde partie, le ton redevient un peu plus sérieux, assez proche du troisième volet en fait, et devient plutôt ennuyeux. Mais juste pour cette première partie qui va à fond dans le burlesque est assez agréable.

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Freddy 7 - Freddy sort de la nuit - 1994
Réalisé par Wes CRAVEN
Titre original : New Nightmare

Le tout premier que j'ai vu de la série, à sa sortie au cinéma. Je me rappelle avoir apprécié, mais une seconde vision presque vingt ans plus tard m'a laissé un goût assez désagréable.
Le premier problème se voit sur l'affiche: Freddy n'a pas de chapeau. Durant la majeure partie du film, il abordera son couvre-chef, mais lors du combat final il sera tête nue. ça n'a l'air de rien, mais ce détail révèle que le maquillage est atrocement raté. Le galurin porté lors des précédents épisodes permettaient, outre de cacher une partie du visage, de faire un jeu d'ombres sur le visage de Robert ENGLUND ce qui lui donnait une allure inquiétante. Tête nue, le maquillage fait très plastique et enlève pas mal de crédibilité à KRUEGER. Il est beaucoup moins impressionnant que dans le premier volet sorti 10 ans auparavant.
Le second problème vient de l'histoire qui souffre un peu du même problème que La Revanche de Freddy. L'idée de base est excellente: Freddy, personnage de fiction, est devenu réel et harcèle Heather LANGENKAMP, l'actrice des volets 1 et 3. Un très bon postulat de base malheureusement gâché par l'écriture: Freddy se manifeste via l'enfant de Heather, c'est surtout lui qui a les cauchemars et voit Freddy et au final Freddy sort de la nuit  ressemble surtout à un film sur un enfant démoniaque. Dans les précédents volets, on s'identifiait aux adolescents attaqués qui ne parvenaient pas à en parler à leurs parents. Ici, on nous demande de nous identifie à l'actrice qui d'ailleurs ne semble pas trop remettre en cause l'existence de Freddy. Ce n'est qu'une question de point de vue, mais cela change tout et retire tout le carctère angoissant de l'histoire.

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Cross-Over: Freddy contre Jason - 2003
Réalisé par Ronny YU
Titre original : Freddy Vs. Jason.

Une bien mauvaise idée! C'est l'exemple type du concept marketing. J'ai regardé le film à reculons et j'ai été extrêmement surpris de la qualité du résultat. Le film respecte l'univers de chacun des croquemitaines, l'histoire est plutôt intéressante et le combat final a de la gueule! Il faut dire que derrière la caméra il y a Ronny YU qui a signé le très bon La Fiancée de Chuky. Donc, pas un simple Yes-man, mais un réalisateur doté d'une vraie personnalité.


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Reboot - Freddy : Les Griffes de la nuit - 2010
Réalisé par Samuel BAYER
Titre original: A Nightmare on Elm Street

Dans la grande vague de reboot qu'a connu la fin des années 2000, il aurait été étonnant que le griffu ne soit pas remis au goût du jour.
Si on juge le film en tant que tel, il est plutôt bon: plus de blagues comiques ou de côté fun! Freddy est un vrai tueur venu des rêves qui ne cherche qu'à se venger. D'ailleurs, l'idée de suggérer qu'il n'est pas forcément coupable est excellente et je regrette que les auteurs ne soient pas allés jusqu'au bout. L'univers du film respecte le premier volet et les seuls rajouts ne sont pas en contradiction avec l'original (ils étaient d'ailleurs plus ou moins suggérés). Donc un visionnage assez agréable.
Après, comme tous les reboots, ce film n'apporte pas grand chose de neuf par rapport à la version de 1984. C'est le problème inhérent à ce type de film: il faut respecter le matériau d'origine, mais l'intérêt s'en trouve réduit et il n'apporte rien dans la saga.