Joe HUFF est flic en Alabama et a des méthodes plutôt expéditives. Accessoirement, il a une coupe mulet. Alors qu'il est suspendu trois semaines suite à diverses incartades, il se voit confier une mission par le FBI: infiltrer un dangereux gang de bikers qui projette d'assassiner un procureur.
Stone Cold a été réalisé par Craig R. BAXLEY, également responsable du sympathique Dark Angel (avec Dolph LUNGDREN). La tête d'affiche est Brian BOSWORTH, star du foot US (Linebacker pour les Seahawks de Seattle) qui tentait une carrière sur grand écran. Parmi les seconds rôles, on a William FORSYTHE en homme de main frappadingue et Lance HENRIKSEN en chef sadique (Y a même Paul TOCHA, ancienne star de films HK de ninja qui fait un petit coucou).
Au vu de ces éléments et du pitch, vous aurez compris que Stone Cold est une pure série B bien burnée! Il y a TOUS les clichés que l'on peut attendre de ce genre de film, absolument TOUS! Joe HUFF, c'est le flic bourrin et cool tel qu'on le concevait dans les 80's qui ferait passer Marion COBRETTI pour un Démocrate partisan du contrôle des armes. Stone Cold est un des derniers exemples d'actioner tel qu'on les concevait dans les 80's, avec ce mélange d'outrance, d'insouciance et d'opportunisme. C'est une tentative beaucoup trop tardive de lancer une nouvelle star bodybuildée censée concurrencer l’Étalon italien ou le Chêne autrichien. Le film a logiquement fait un flop car ringard dès sa sortie, mais depuis il semble avoir gagné un statut culte aux US.
Pour être honnête, si Stone Cold est sympathique, il ne s'agit pas non plus d'un chef-d’œuvre et reste très en-dessous en terme de WTF de films comme Commando ou Cobra. S'il comporte un lot assez conséquent d'énormités, il lui manque le petit quelque chose qui en aurait fait un sommet du genre. Le principal problème est Brian BOSWORTH qui, malgré un physique impressionnant manque clairement de présence et de charisme à l'écran (il faut dire qu'il n'est pas aidé par son invraisemblable mulet bicolore). Mais on ne s'ennuie pas, les scènes d'action sont efficaces, les seconds rôles sont en roues libres et le budget se voit à l'écran (25 M$, ce qui est une somme importante pour l'époque).
Un jeu assez rigolo que pratiquent les motards...
William FORSYTHE en mode roue libre
Une bonne petite baston dans un bar de bikers!