Plusieurs jeunes traînent dans leurs immeubles, s'embrouillent avec ceux de l'autre cité et le tout finit par une émeute.
Film de weshs des 90's, pas spécialement réussi. Même si RICHET tente quelques trucs, c'est dans l'ensemble pas très bien filmé avec une post-synchro assez dégueulasse. Les persos n'existent pas à l'écran, ils ne sont ni attachants, ni énervants, ni rien du tout. On voit la différence avec Raï de Thomas GILOU qui proposait des figures vivantes et originales.
Ancien ouvrier devenu cinéaste, RICHET a imprégné ses premiers films d'un discours politique fortement teinté de marxisme. Malheureusement, cela permet de vérifier une fois de plus l'adage selon lequel les bons sentiments ne font pas le bon cinéma. Il ne sait pas trop ce qu'il filme: une simple émeute de banlieue suite à une bavure? Le début d'une révolution? Mention spéciale au générique particulièrement risible où Virginie LEDOYEN prend des poses de pasionaria, armes à la main. Il tente également d'insuffler une conscience de classe à ses personnages de lascars, ce qui donne lieu à quelques dialogues inattendus et pas spécialement crédibles. S'il a lu Marx, il a dû s'arrêter avant la définition de lumpenproletariat.