On l'impression qu'il s'agit de la jaquette d'un jeu de baston des 80's. |
Dans un immeuble du Bronx, une bande de voyous squatte la cave. Excédé, un des occupants appelle la police qui les déloge. Relâchés au bout de quelques heures, ils vont faire le siège de l'immeuble pour se venger.
Tenement n'est pas un chef-d’œuvre. On est très loin du climat d'angoisse d'Assault on precinct 13 ou du trop méconnu Self-Defense/Siege. Tenement est avant tout un pur film d'exploitation crade et racoleur. Outre les films déjà cités, Tenement pompe allègrement les classiques de l'auto-défense et du malaise urbain comme Death Wish ou Warriors. Tout est caricaturé à l’extrême sans le moindre souci de réalisme, mais ce n'est pas ce qui intéresse les auteurs.
Le film a été réalisée par Roberta FINDLAY qui, avec son mari Michael, a longtemps travaillé dans le milieu pornographique et sont responsables du film Snuff. Que ce soit en terme d'écriture ou de mise en scène, cela ne vole pas très haut mais l'ensemble reste assez efficace à défaut d'être crédible. Tenement est extrêmement violent et a été classé X à sa sortie. Il y a notamment une scène de viol qui est assez éprouvante. Certes, Tenement est souvent too much dans sa violence graphique mais ne sombre jamais dans le nanar, on n'est pas non plus dans Les Guerriers du Bronx.
Pour apprécier ce film, il faut aimer l'ambiance déglinguée du New York du début des années 80 alors que la ville se prenait la crise économique en pleine face. Il faut également aimer voir des loubards au look improbables, comme s'ils sortaient d'un club BDSM. Tenement est une pure série B parfaitement consciente de son statut de film bis et qui n'a d'autre but que de distraire le spectateur en pillant allègrement les succès de l'époque. C'est loin d'être inoubliable, mais assez sympathique.