mercredi 6 septembre 2017

Chrome and hot leather - 1971 - Lee FROST


La petite amie d'un Green Beret de l'US Army meurt à la suite d'un accident avec une bande de motards. Aidés de quelques amis, le soldat va traquer les membres du gang.

Lee FROST n'est pas resté dans les annales du cinéma d'exploitation. Son nom ne doit apparaitre que dans quelques dictionnaires, perdus au milieu d'autres honnêtes artisans qui firent le bonheur des amateurs de cinéma bis. Sa fiche IMDB indique: Lee Frost rates highly as one of the best, most talented and versatile filmmakers in the annals of exploitation cinema. C'est un jugement un peu sévère, mais pas totalement faux. S'il a eu quelques sujets bien What The Fuck (The Black Gestapo avec sa milice noire d'auto-défense qui devient nazie, The Thing with two heads avec son humain bicéphale dont une tête est celle d'un jeune noir et l'autre celle d'un vieux bigot raciste), il n'a jamais eu le talent suffisant pour en faire des œuvres jouissives et mémorables, se contentant d'illustrer platement le récit.


Chrome and hot leather est un pur produit de la bikersploitation: une agression qui tourne mal, des scènes de bagarres et de beuveries, de longues chevauchées sur des engins pétaradants, des citadins qui détestent ces fiers motards, une vengeance... Il n'y a aucune originalité, mais on regarde ce genre de film justement parce que l'on ne veut pas être surpris. Comme on est dans un série B sans moyens, les deux morceaux de bravoures sont au début et à la fin du film, le reste de l'histoire est est composé de scènes de remplissage. Lee FROST fait honnêtement le job, mais à certains moments, on sent qu'il n'est pas trop inspiré. L'ensemble n'est pas follement palpitant mais se laisse suivre. Chrome and hot leather doit beaucoup au charismatique chef de bande interprété par l'excellent William SMITH. Son personnage est classique, mais la classe et le talent de l'acteur le rende irrésistible. Le casting des seconds rôles de bikers est assez cool: on a droit à un défilé de tronches comme seul le cinéma d'exploitation à bas coût sait les trouver.

Chrome and hot leather est à réserver aux fanas de bikersploitation. Les autres trouveront le film ennuyeux, mais les amateurs apprécieront ce sympathique cru.

 Un des deux seuls rôles à l'écran de Marvin GAYE.

 La bande des Wizards.

 William SMITH, le charisme à l'état pur, dans son habituel rôle de chef de gang.









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