jeudi 11 août 2016

Re-Animator II: La fiancée de Re-Animator - 1990 - Brian YUZNA

Titre original: Bride of Re-Animator

La suite des aventures du professeur Herbert WEST.

 
Le premier Re-Animator était un film d'horreur sympathique et ultra-gore qui savait parfaitement manier hommage au film d'épouvante old school et terreur pure. C'est exactement ce que le deuxième volet n'est pas.

En achetant le DVD, j'étais persuadé qu'il était également l’œuvre de Stuart GORDON, mais dès les crédits du générique, je me suis rendu compte qu'il était signé de Brian YUZNA. Je ne connais pas l'intégralité de sa filmographie, mais le peu que j'en en ai vu ne m'a pas réellement intéressé: Society m'a profondément ennuyé et j'ai arrêté le DVD de Rottweiler au bout de 30 minutes.

Pour Re-Animator II, le résultat est raté même si on ne prend pas en compte le premier film. La relation entre les deux héros est assez ridicule, on a parfois l’impression de voir Minus et Cortex (les personnages d'un dessin animé du début des 90's) sans que cela soit drôle. Les réactions des différents protagonistes sont bizarres et parfois incohérentes, même dans l'univers du film. L'histoire avance très lentement et il faut attendre presque une heure pour que les choses s'activent. L'interprétation de Jeffrey COMBS est décevante: dans le premier opus, il a montré qu'il pouvait être un excellent acteur, mais ici il ne sait pas dans quoi il joue et sa prestation est décevante. La mise en scène est à la ramasse avec un montage assez incompréhensible des scènes d'actions incompréhensible. Les FX sont corrects sans être exceptionnels. Ils sont malheureusement parfois mal utilisés comme pour la tête à laquelle on greffe des ailes de chauve-souris: non seulement c'est ridicule, mais l'incrustation est assez dégueulasse, même pour l'époque.

Le ton du film oscille entre comédie noire et film d'horreur, sans que le résultat ait été tranché. Le problème se pose dès le titre du film: il s'agit d'un hommage évident à La fiancée de Frankenstein. Malheureusement, YUZNA confond références cinématographiques et empilement de clichés. Stuart GORDON avait parfaitement su s'approprier la figure du savant fou pour en faire quelque chose d'intéressant avec un discours plutôt pertinent. Pour ce second volet, on a juste droit à un gloubi-boulga infâme et ennuyeux.

Très déçu!


« Dis, Herbert, tu veux faire quoi cette nuit ?»
« La même chose que chaque nuit, Dan. Tenter de ranimer les morts !»

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