dimanche 9 avril 2017

Cut-Throats Nine - 1972 - Joaquín Luis Romero MARCHENT

Titre original: Condenados a vivir

Des condamnés et leurs gardiens sont envoyés vers une mine située dans les montagnes. Lors du trajet, ils sont attaqués par un groupe de bandits. Les survivants, un groupe de détenus enchainés ainsi qu'un gardien et sa fille, vont essayer de traverser les montagnes à pied en plein hiver.

Cut-Throats Nine est un western-paella: lorsque les italiens commencèrent à réaliser des westerns, ils utilisèrent les décors naturels de l'Espagne, en particulier la ville d'Almeria. Beaucoup de western-spaghetti sont en fait des coproductions italo-espagnoles. Cut-Throats Nine est un film dont le financement est ibérique, ainsi que le réalisateur et la majorité du casting. Cela ne change pas grand chose car on retrouve la plupart des tics du cinéma transalpin: violence froide, personnages cyniques et amoraux, musique crépusculaire et lyrique... La grande différence réside dans l'approche froide et brutale des personnages: beaucoup de westerns de cette époque ont comme principaux protagonistes des brutes ou des truands, mais leur caractère vil et ignoble est souvent adouci par un humour au second degré. Les personnages de Sergio LEONE sont souvent à la limite de la caricature, ce qui rend leurs actes moins choquants pour le spectateur. Dans Cut-Throats Nine, les criminels sont montrées comme d’authentiques brutes sans scrupules auxquelles on ne peut que difficilement s'attacher.

Cut-Throats Nine est réputé pour être extrêmement violent, à la limite du gore. S'il contient quelques passages sanguinolents, surtout pour l'époque, il est moins choquant qu'un film comme Tire encore si tu peux. Le casting est le principal point fort du film: d'authentiques affreuses tronches burinés et taillées au couteau auxquelles on ne peut faire confiance. Dès le début, on est plongé dans une ambiance glauque dont on sait qu'elle ne peut que mal se finir. Pas un personnage pour rattraper l'autre. Si le film est très réussi durant la première moitié, il s’essouffle dans la seconde partie: le réalisateur ne sait pas trop ce qu'il peut faire avec ses anti-héros et l'ensemble tourne un peu rond. Sans être une pépite oubliée qu'il faudrait redécouvrir absolument, Cut-Throats Nine mérite largement le coup d’œil.











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