dimanche 5 janvier 2020

Nom de code: Oies Sauvages - 1984 - Anthony DAWSON (a.k.a Antonio MARGHERITI)





Nom de code: Oies Sauvages fait partie des derniers soubresauts du bis italien. Durant les années 80, l'industrie cinématographique populaire transalpine va connaitre un longue déchéance jusqu'à quasiment disparaitre à l'orée de la décennie 90's. Tourné par un vétéran de la caméra, Nom de code: Oies Sauvages est un mix entre le film de mercenaires et le film sur le Vietnam. Avec des faibles moyens, Antonio MARGHERITI livre un long-métrage qui, s'il n'est pas exempt de défauts, est à classer dans le haut du panier.

Le casting est composé d'acteurs anglo-saxons inconnus ou de vedettes venues cachetonner. Lewis COLLINS, la tête d'affiche, s'avère particulièrement transparent. Il n'est pas fondamentalement un mauvais comédien, mais n'a pas le charisme ou les épaules pour porter un film. A ses côtés, on a droit à un Lee VAN CLEEF dont la carrière est depuis longtemps en lambeaux et un Klaus KINSKI dont la présence impressionne toujours, mais a la réputation particulièrement ingérable sur les plateaux. Ernest BORGNINE, qui devait être en indélicatesse avec le fisc, fait également un passage à l'écran. L'histoire est assez classique, pas franchement intéressante. Il ne faut pas essayer de chercher les trous dans le script, le scénario ayant certainement été remanié plusieurs fois en cours de tournage, pour peu qu'il y en ait eu un.

Mais le film reste sympathique à regarder: même s'il est composé d'acteurs en déchéance et/ou peu motivés, le casting est solide et on a toujours plaisir à revoir ces vieilles tronches à l'écran. Mais ce qui impressionne le plus, c'est la mise en scène et le sens du récit de MARGHERITI: malgré de faibles moyens, il alterne explosions spectaculaires, fusillades et cascades sans temps morts. Il sait dynamiser une histoire et n'ennuie jamais le spectateur avec des scènes de remplissage. Certaines scènes restent même impressionnantes de nos jours, notamment le final. Évidemment, la faible qualité de l'image aide à camoufler les trucages, mais cela reste du bon boulot.

Une interview de Bruce BARON avec quelques anecdotes sur le tournage.







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