Titre original: Green Street
Matt BRUCKNER est renvoyé injustement de Harvard. Il se rend à Londres pour visiter sa sœur et rencontre Pete, le frère de son mari qui appartient au Green Street Elite, un club de supporters de West Ham United. Peu à peu fasciné par cette fraternité, Matt va intégrer ce groupe.
Il y a du bon, voire du très bon, mais aussi du moins bon.
J'avais déjà vu ce film il y a quelques années et j'ai été surpris de me rendre compte que Pete est incarné car Charlie HUNNAM qui joue également le chef des bikers dans Sons Of Anarchy. Je le trouve d'ailleurs bien plus crédible en petite frappe des bas-fonds londoniens qu'en biker californien. Avec sa démarche, son look et son phrasé, on sent qu'il est une vraie petite brute qui n'hésite pas à faire le coup de poing. Le reste du casting est également excellent aussi bien dans les premiers que dans les seconds rôles. Globalement, la réalisatrice a fait un bon boulot, elle a bien su recrée bien un Londres ouvrier et populaire.
Il y a pas mal de clichés, tant sur les personnages que sur certains rebondissements, malheureusement je ne peux en parler sans spoiler. Mais certaines choses sont très bien vues et analysées: le plus intéressant est le personnage de Matt BRUCKNER, joué par Elijah WOOD. Il vient d'un milieu plutôt privilégié, a fait de bonnes études (même s'il s'en ait fait renvoyé) et n'est pas le prototype du hooligan tel qu'on l'entend. Habituellement, on image plutôt que la terreur des stades est un prolo incapable d'aligner deux mots sans faute, alors qu'on a ici un garçon plutôt propre sur lui et sympathique. La fascination pour la violence est quelque chose qui transcende les classes sociales, ce n'est pas exclusif aux milieux populaires. Certes le héros connait une période plutôt difficile de sa vie, mais cela était quelque chose qui était déjà en lui, la dernière scène montre qu'il a parfaitement assimilé cette culture qui ne demande qu'à resurgir. C'est plutôt bien vu et assez intéressant.
Après, d'autres choses ne vont pas: le plus gros problème est le traitement du personnage de Pete. Ce dernier est présentée d'une façon beaucoup trop positive: certes on ne fait pas l'impasse de sa violence, mais on n'oublie pas de montrer qu'il a un code d'honneur auxquel il croit et qu'il entend respecter jusqu'au bout. C'est d'ailleurs une des idées que le film veut faire passer: on parle de voyous qui se battent pour un résultat de match de foot, mais de voyous qui le font dans le respect de leurs lois et de leurs règles. Le problème de Hooligans, c'est un peu le même que celui de Sons Of Anarchy, les auteurs sont un peu trop fascinés par ce qu'ils montrent et semblent manquer de recul. Que le personnage de Matt soit fasciné par ce milieu, on peut le comprendre mais le spectateur, lui, ne doit pas l'être.
J'avais déjà vu ce film il y a quelques années et j'ai été surpris de me rendre compte que Pete est incarné car Charlie HUNNAM qui joue également le chef des bikers dans Sons Of Anarchy. Je le trouve d'ailleurs bien plus crédible en petite frappe des bas-fonds londoniens qu'en biker californien. Avec sa démarche, son look et son phrasé, on sent qu'il est une vraie petite brute qui n'hésite pas à faire le coup de poing. Le reste du casting est également excellent aussi bien dans les premiers que dans les seconds rôles. Globalement, la réalisatrice a fait un bon boulot, elle a bien su recrée bien un Londres ouvrier et populaire.
Il y a pas mal de clichés, tant sur les personnages que sur certains rebondissements, malheureusement je ne peux en parler sans spoiler. Mais certaines choses sont très bien vues et analysées: le plus intéressant est le personnage de Matt BRUCKNER, joué par Elijah WOOD. Il vient d'un milieu plutôt privilégié, a fait de bonnes études (même s'il s'en ait fait renvoyé) et n'est pas le prototype du hooligan tel qu'on l'entend. Habituellement, on image plutôt que la terreur des stades est un prolo incapable d'aligner deux mots sans faute, alors qu'on a ici un garçon plutôt propre sur lui et sympathique. La fascination pour la violence est quelque chose qui transcende les classes sociales, ce n'est pas exclusif aux milieux populaires. Certes le héros connait une période plutôt difficile de sa vie, mais cela était quelque chose qui était déjà en lui, la dernière scène montre qu'il a parfaitement assimilé cette culture qui ne demande qu'à resurgir. C'est plutôt bien vu et assez intéressant.
Après, d'autres choses ne vont pas: le plus gros problème est le traitement du personnage de Pete. Ce dernier est présentée d'une façon beaucoup trop positive: certes on ne fait pas l'impasse de sa violence, mais on n'oublie pas de montrer qu'il a un code d'honneur auxquel il croit et qu'il entend respecter jusqu'au bout. C'est d'ailleurs une des idées que le film veut faire passer: on parle de voyous qui se battent pour un résultat de match de foot, mais de voyous qui le font dans le respect de leurs lois et de leurs règles. Le problème de Hooligans, c'est un peu le même que celui de Sons Of Anarchy, les auteurs sont un peu trop fascinés par ce qu'ils montrent et semblent manquer de recul. Que le personnage de Matt soit fasciné par ce milieu, on peut le comprendre mais le spectateur, lui, ne doit pas l'être.
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Le film a connu deux suites, assez dispensables, qui n'ont pas de véritable continuité scénaristique avec le premier opus. Je n'ai pas trop regardé qui en était les auteurs, mais il semble que le nom de la franchise ait simplement été rajouté pour être plus vendeur. Le deuxième volet est un film de prison qui sombre dans le ridicule total lors de la dernière demi-heure. A noter la présence de Vernon WELLS dans le rôle du directeur de la prison et Matthias HUES qui fait de la figuration (mais on le reconnait bien à sa carrure) et est scandaleusement sous-utilisé. Le troisième est un film de kick-boxing qui essaie de ranimer ce genre qui fit la gloire des vidéos-club du début des années 90. Il n'est pas honteux, mais pas réellement indispensable.
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