PATHFINDER - 1987
Réalisé par Nils GAUP
Titre original:
Ofelas
Titre français:
Le passeur
Il y a mille ans, en Laponie...
La famille d'Aigin, un jeune adolescent est massacrée par des pillards, les Tchudes. Témoin de la tuerie, il est pourchassé et se réfugie dans un village proche.
On est en présence d'un survival norvégien assez réussi. Tout est à l'image du décor, froid et minimaliste. Le ton du film est extrêmement réaliste à tout point de vue (combats, décors, acteurs...) et renforce grandement l'immersion du spectateur. La menace que représente les Tchudes est réelle et oppressante. Cette troupe d'hommes armés dégage un vrai sentiment de menace: le réalisateur en a fait des silhouettes déshumanisées dont la tenue noire tranche avec la blancheur du décor. Quand à la musique, elle est assez peu présente, mais parfaitement utilisée.
Mais le vrai sujet du film c'est le passage à l'âge adulte: le chemin que devra traverser Aigin symbolise son entrée dans la vie d'homme avec les sacrifices inhérents (fin du cocon familial, découverte des responsabilités, passage de témoin...). Je ne m'attendais pas à ce que le film aborde ce sujet et ai été agréablement surpris, surtout qu'il est plutôt bien traité et assez intéressant.
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Réalisé par Marcus NISPEL
En Amérique du Nord, un jeune orphelin viking est recueilli par des amérindiens. Quinze ans plus tard, il devra faire face à une nouvelle horde d'hommes venus de Scandinavie.
Changement de lieu et de personnage mais pas d'époque. Ce remake n'a que peu d'éléments en commun avec l'orignal, hormis les grandes lignes du scénario et quelques péripéties.
Le héros est plus vieux d'une quinzaine d'années que dans le modèle et est un vrai guerrier, pectoraux et abdominaux compris. Là où l'histoire originale allait à l'essentiel et offrait un film assez court, celui-ci développe des éléments pas franchement intéressants, avec en prime de nombreux clichés et incohérences.
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Le Death Dealer |
Dans la mise en scène de Marcus NISPEL (également auteur des remakes de
Massacre à la tronçonneuse,
Conan et
Vendredi 13) il y a à boire et à manger. L'esthétique est plutôt réussie: les vikings ont vraiment la classe et m'ont fait penser au
Death Dealer de FRAZETTA. La photographie est également sympathique teinté d'une couleur marron qui donne un certain cachet aux forêts. Par contre, le film est globalement mal maitrisé et pas très bien raconté: les séquences s'enchainent sans qu'il y ait un lien réellement logique. Cela ne se voit pas trop dans la première partie, mais l'est beaucoup plus dans la seconde, surtout au niveau des scènes d'action qui, si elles sont assez lisibles et dynamiques, manquent de cohérence et donne l'impression d'une remontage assez brutal. Certains dialogues sont également assez ridicules: j'ai vu le film en VO avec des sous-titre anglais et à certains moments, j'ai cru que les acteurs étaient lisaient des titres de
Manowar (pourtant, j'aime beaucoup ce groupe).
Au final on a un film plus proche d'une œuvre d'
heroic-fantasy, que d'un récit historique.
Pathfinder version 2007 n'est pas désagréable à regarder, mais laisse une impression de bâclé et de facilité sur beaucoup de points.