Une quinzaine de jeunes s'évadent d'une maison de redressement.
Tout commence comme une histoire de loubards qui fout la merde, puis évolue vers le film de traque et de survie, avec un petit crochet par le torture porn tendance paysanne. Il y a un certain nombre de défauts: l'écriture des personnages laisse à désirer, le script se contente d'enchainer les péripéties sans réellement construire d'histoires. Ce n'est pas fondamentalement gênant, mais cela donne le sentiment d'un film mal maitrisé qui aurait submergé ses auteurs et qui n'auraient pas su quoi en faire. On sent que les influences américaines (La Fureur de Vivre et les westerns en tête) n'ont pas été bien digérées et sont reproduites sans ménagement ni subtilité à l’écran.
Gros budget du cinéma français des années 80, Hors-la-loi fût un four monumental à sa sortie qui faillit ruiner son producteur, Alain SARDE. Le film a cependant d'incontestables qualités: la photographie et la musique sont magnifiques et l'ensemble baigne dans une atmosphère un peu irréelle où aucun lieu ni époque ne sont identifiables, à la manière d'une fable. Les jeunes acteurs sont plutôt convaincants malgré leur manque d'expérience.
Hors-la-loi est l'exemple parfait du film qui a échappé à tout contrôle de ses créateurs et finit en kouglof bourratif: paradoxalement, cela le rend hyper attachant. On en vient à regretter l’époque où un nabab du cinéma pouvait aligner plusieurs millions sur un pari.
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| VHS allemande qui survend un peu le film |
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| Clovis CORNILLAC crédité sous son seul prénom |
