mercredi 27 juillet 2016

La maison près du cimetière - 1981 - Lucio FULCI

Affiche qui survend un peu le film!
Titre original: Quella villa accanto al cimitero

Un couple avec un petit garçon s'installe dans une vieille maison près d'un cimetière.

Au début des années 80, le cinéma d'exploitation italien vit ses dernières heures de gloire. Giallo, poliziottesco et horreur gothique vont peu à peu laisser place à de vilaines copies de blockbusters américains. Victimes de la montée en puissance de la télévision, les salles vont peu à peu se vider. De grands noms du cinéma bis vont peu à peu disparaitre et/ou se compromettre dans d'affreux nanars

La maison près du cimetière (L.M.P.D.C) ne porte pas les stigmates de cette future déchéance, mais n'a pas non plus l'héritage de ses prédécesseurs. Il s'agit d'un film d'horreur à l'ambiance vaguement gothique qui essaie de surfer sur la vague d'épouvante des années 70 (L'Exorciste, La Malédiction...). Si L.M.P.D.C a de réelles qualités, de nombreux défauts le plombent. La mise en scène de Lucio FULCIO est efficace, le hors-champ est très bien géré et la tension monte peu à peu. L'ensemble fait parfois cheap, mais pas ridicule. Le script est correct: il s'agit d'une histoire de maison hantée qui ne révolutionne pas le genre, mais qui se laisse voir. Certains éléments sont un peu gros ou franchement ridicules, comme la tombe au milieu du salon de la maison ou la scène avec la chauve-souris, mais si on est bien disposé, on peut l'accepter.
Tête à claques!

Ce qui gâche le film, c'est le casting, du moins une partie du casting: l'acteur jouant le rôle du petit garçon du couple est totalement insupportable. Je sais qu'il s'agit d'un enfant et qu'il n'a jamais dû suivre de cours de comédie, mais sa simple présence est réellement horripilante. L.M.P.D.C a le problème qu'ont tous les films d'horreurs mettant en scène des enfants: les spectateurs étant sensiblement plus âgés que le personnage, ils ont d’autant plus de mal à se projeter en lui. Si cet acteur n'est pas totalement irréprochable (comme Linda BLAIR dans L'Exorciste), le résultat est désastreux.

La fin est également catastrophique: le film, qui jusqu'à ce moment jouait habilement sur la suggestion, gâche tout son (maigre) potentiel en exhibant le monstre. Outre le fait que le maquillage soit ridicule et mal fichu, cela fait sombrer le film dans le grand-guignol, on a plus l'impression de regarder une parodie des Inconnus.

On aurait pu avoir un sympathique film old school kitsch et sympathique, mais la réalisation accumule les erreurs et fautes de goûts. Dommage!

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