samedi 3 février 2018

Una libélula para cada muerto - 1975 - Leon KLIMOVSKY

Titre anglais: A Dragonfly for each Corpse

Plusieurs meurtres à l'arme blanche sont commis dans les bas-fonds de Milan. Prostituées, dealers ou homosexuels sont victimes d'un mystérieux tueur. Le commissaire SCAPORELLA enquête.

Una libélula para cada muerto est un giallo dont la particularité est qu'il est espagnol et non italien. Il est mis en scène par l'argentin Leon KLIMOVSKY, dentiste de formation devenu cinéaste dans le Bis ibérique. Il a signé un thriller qui copie allégrement les œuvres transalpines (Le film est censé se dérouler à Milan alors qu'il a été vraisemblablement tourné en Espagne). KLIMOVSKY livre un travail classique: whodunit, meurtres à l'arme blanche, assassin aux mains gantés de cuir, violence graphique, vue subjective... Les codes du genre sont respectés à défaut d'être renouvelés. KLIMOVSKY fait de l'exploitation et n'hésite pas à en rajouter une couche: on se balade dans les endroits les plus glauques de Milan à la rencontre de la faune nocturne la moins recommandable. Stripteaseuse, nécrophile, toxicomane ou exhibitionniste, on a même droit à une bagarre totalement gratuite avec un gang de néo-nazis qui n'apporte rien à l'intrigue.

Si Una libélula para cada muerto est un film sympathique sans être exceptionnel, il y a un élément qui le différencie du reste de la production de l'époque: le tueur porte un pantalon rouge vif. Je ne sais pas la cause: le réalisateur a-t-il voulu faire une symbolique religieuse? S'agit-il d'une simple astuce de mise en scène pour que le spectateur identifie immédiatement le tueur? Ou bien la costumière n'avait pas l'argent pour acheter une autre tenue plus classique? Je l'ignore, mais cet unique point rend le film totalement intrigant, surtout que KLIMOVSKY ne donnera aucune explication à ce détail vestimentaire.

Una libélula para cada muerto est un pur film de Série B qui se distingue par son mauvais goût et un simple accessoire vestimentaire. Loin d'être indispensable pour le cinéphile, mais totalement nécessaire pour l'amateur de Bis.



Un petite scène d'injection d'opiacés: ça sert rien, mais c'est pas grave.

 Le fameux pantalon rouge.


 A droite, l'inspecteur SCAPORELLA, joué par Paul NASCHY.






 Malgré son pantalon très visible, le mystérieux tueur porte un long manteau noir avec des gants en cuir noir.

 Notre héros, rudoyé par des nostalgiques du IIIième Reich.