mercredi 22 novembre 2017

La Estanquera de Vallecas - 1987 - Eloy De La IGLESIA

Deux voyous minables attaquent un bureau de tabac. Le braquage tourne mal, les loubards prennent la gérante du magasin et sa fille en otage.

La Estanquera de Vallecas est un des derniers films quinqui. FRANCO est mort depuis plus de dix ans, l'Espagne vient d'intégrer la Communauté Économique Européenne ce qui va apporter une masse d'argent et de fonds qui vont permettre au pays de connaitre une formidable croissance. L'heure n'est plus à l'inquiétude ou au malaise, la démocratie est bien installée et le pays va peu à peu se développer.

Si le film est correct dans sa première partie, il s'embourbe et ennuie profondément le spectateur dans la seconde. Eloy De La IGLESIA n'a plus rien à raconter pour développer son histoire dès que le récit s'est installé. Beaucoup d'évènements sont prévisibles. L.E.D.V est une comédie policière, une sorte de décalque d'Un après-midi de chien. On n'est pas dans un film de siège oppressant ou de l'exploitation bien racoleuse. Pour la défense du film, je l'ai regardé en VO sans sous-titres et certains éléments m'ont échappé. Cependant, je ne suis pas sur d'avoir manqué beaucoup de choses intéressantes. Le film n'est pas mauvais: Eloy De La IGLESIA est un réalisateur est efficace qui sait cadrer, monter et donner du rythme. Le casting est sympathique, on retrouve notamment José Luis MANZANO qui jouait dans Navajeros.

Le problème est que le film est l'adaptation d'une pièce de théâtre qui n'a pas du être suffisamment retravaillé: la scène ou le plateau de tournage sont deux façons totalement différentes de raconter une histoire. Ce que l'on accepte via un mode d'expression, on ne pourra pas l'accepter sous un autre. La Estanquera de Vallecas est l'exemple typique de l'histoire qui n'a pas d'intérêt à être adapté au cinéma: un huis-clos peut fonctionner au théâtre car il justifie le décor unique. Mais au cinéma, il faut travailler la question du point de vue, de la gestion de l'espace ou de la relation avec l'extérieur. Peu importe la façon dont vous la traitez, mais vous ne pouvez pas en faire abstraction. Sinon, autant aller au théâtre.




José Luis MANZANO en mode flingueur: depuis Navajeros, son jeu d'acteur s'est amélioré.

José Luis GOMEZ, actuellement membre de l'Académie Royale Espagnole, qui a beaucoup de mal a manipuler son couteau à cran d’arrêt.



La police espagnole, une institution qui inspire la sympathie.

Emma PENELLA, une carrière d'actrice de plus de cinquante ans, un sens du surjeu assez frappant.

Maribel VERDU, qui tourna plus tard pour DEL TORO ou COPPOLA




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