mardi 9 août 2016

Blue Holocaust - 1979 - Joe D'AMATO

Titre original: Buio Omega

Franck, un jeune et riche héritier vit seul dans une immense maison de la campagne italienne avec Iris, la gouvernante qui est amoureuse de lui. Un de ses hobbys est la taxidermie qu'il va expérimenter sur des êtres humains.

Joe D'AMATO est le vilain petit canard du cinéma d'exploitation italien des années 60 à 80. La plupart de ses collègues ont désormais une forme de reconnaissance de la part des "cercles officiels", leurs œuvres ont été réévaluées et redécouvertes. D'AMATO reste le cousin honteux de la famille: technicien habile sans âme d'artiste, il réalisa plusieurs dizaines de films dans tous les genres possibles du bis (western, giallo...) avant de se tourner vers le cinéma pornographique.

Blue Holocaust est considéré comme une de ses meilleures œuvres. S'il n'est pas exempt de quelques défauts, le film est  excellent. Le long-métrage est assez proche du cinéma d'HITCHCOCK pour l'histoire et les thèmes abordés, mais le traitement est très différent. Dans Psychose ou Vertigo, les déviances nécrophiles ou incestueuses des personnages étaient sous-entendues sans être montrées. D'AMATO ne s’embarrasse pas d'une telle pudeur et filme les actes morbides de Franck et Iris sans le moindre effet de suggestion. La mise en scène ne fait pas preuve de génie mais est efficace, sans prêter au moindre ridicule: l'ambiance est réellement glauque et oppressante. Il y a quelques problèmes: l'acteur principal est une définition vivante du fadasse, mais face à lui l'actrice qui joue Iris est excellente dans son rôle de marâtre. Il y a également quelques effets inutilement gores et spectaculaires qui gâchent la fin. A l'exception de ces quelques fausses notes, Blue Holocaust reste un très bon film d'épouvante.


En prime, la musique est signé Goblin, excellent groupe de rock progressif italien également responsable des bandes originales de Dario ARGENTO.

Très bien!






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Un livre sorti récemment a été consacré à D'AMATO, la reconnaissance est tardive, mais commence à être là:


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