dimanche 26 juillet 2015

Red Hill - 2010 - Patrick HUGHES

Dans un coin perdu d'Australie, une jeune shériff débarque pour prendre un nouveau poste. Au même moment, un  criminel condamné pour meurtre s'évade et revient pour se venger.

Red Hill a été réalisé par Patrick HUGHES, futur metteur en scène de Expendables 3. On a affaire ici à un transposition moderne des codes du western au sein de l'Outback australien. L'histoire est classique , mais bien efficace. Le casting, composés d'inconnus, est très bon et nous offre un défilé de sales tronches de bogans*. La mise en scène est très soignée: elle offre de très beaux plans de la nature australienne. L'ambiance vire peu à peu au fantastique avec ce personnage d'évadé qui se transforme peu à peu en figure surnaturelle. Le film offre même un critique assez intelligente sur le sort des aborigènes en Australie.
Après, je n'adhère pas totalement au film. L'idée d'un personnage qui vient terroriser une petite ville a déjà été vue plusieurs fois, par exemple dans Halloween ou L'Homme des Hautes Plaines. Mais ce qui marche dans ces films, ce sont les blancs dans l'histoire, les trous dans le scénario: dans les deux exemples cités précédemment, le spectateur a tout au long de l'histoire des doutes sur la motivation du bad guy, il ne sait pas réellement pourquoi il agit, ni même si le tueur est un être vivant ou s'est réellement échappé de l'Enfer. La fin du film est d’ailleurs loin de lever les doutes à ce sujet. Le problème de Red Hill, c'est que tout est expliqué. Après visionnage, le spectateur n'a aucun doute sur ce qui s'est passé. Pour moi, le long-métrage aurait gagné en efficacité si quelques pages du script avait été jetées. 


*: Terme argotique pour désigner les rednecks australiens.

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