lundi 18 mai 2020

Le Couteau de Glace - 1972 - Umberto LENZI



Enfant, Martha a assisté à la mort tragique de ses parents lors d'un accident ferroviaire et en a perdu la parole. Devenue adulte, elle vit chez un de ses oncles. Une cousine, cantatrice, leur rend visite. Cela va être le début d'une série de meurtres.

Un giallo assez surprenant: j'ai pas réellement apprécié, mais j'ai pas non plus détesté. Il y a la trame et beaucoup d'éléments du sous-genre (l'histoire policière ténébreuse, la femme traquée par un regard, les meurtres qui s'enchaînent, l'atmosphère bourgeoise, la psychologie à deux balles...) mais cependant il manque des choses essentielles au genre (les meurtres sont filmés hors-champ et sont peu sanglants, le côté vulgaire et trash est absent...). Pour un film de LENZI, le ton est très peu racoleur et étonnamment soft.

Le film essaie d'avoir une atmosphère à la limite du fantastique, avec des moments assez proches du gothique. Certaines scènes sont tournées dans des lieux religieux (église, cimetière...) entourés de brouillard, on a presque l'impression de regarder un film de Lucio FULCI. Le domestique, une armoire à glace habillée de noir au visage anguleux, ressemble à s'y méprendre à un personnage d'un film de la Hammer. Comme dans tout bon giallo, on a droit à des fausses pistes et un rebondissement final, mais alors qu'habituellement le twist ultime s'avère souvent ridicule, dans Le Couteau de Glace il donne un autre ton au film.

C'est bizarre, je m'attendais pas réellement à ça. C'est un film particulier.

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Le film vient d'être réédité par l'éditeur Le Chat Qui Fume dans une très belle édition qui inclut la musique en CD. Comme d'habitude, il y a des bonus très intéressants avec deux interviews de LENZI et une autre de Jean-François RAUGER.








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