mardi 1 septembre 2015

The Wild One - 1953 - László BENEDEK

Titre français: L’Équipée Sauvage

Un groupe de motards débarque dans une petite ville américaine. A leur tête, Johnny.

Sorti avant même le premier disque d'Elvis PRESLEY, The Wild One invente tous les mythes de la culture Rock: motos, blouson de cuir noir, rébellion, esprit de bande ... . Le plus grand atout de ce film est évidemment Marlon BRANDO: son charisme fait merveille dans le rôle du chef des bikers.

Mais le film est aussi beaucoup plus malin qu'il n'y parait dans la description de Johnny et des Black Rebels. Si ce derniers apparaissent comme sympathiques au premier abord, ils n'en restent pas moins des voyous capables de grandes violences: la scène où ils poursuivent la petite amie de Johnny n'est pas sans évoquer un viol collectif. De même, Marlon BRANDO n'incarne pas un héros réellement positif: on sent qu'il a eu un passé difficile dont on ne sait pas grand chose et qui le pousse à une vie de marginal. Mais sa révolte ne sert rien ni personne et semble avant tout dirigée contre lui-même. Ceci est d'ailleurs illustré par la fameuse réplique: 


Mildred: Hey, Johnny, what are you rebelling against? / Hé, Johnny, tu te rebelles contre quoi? 
Johnny: What've you got? / Tu proposes quoi?

Sa haine de la police va d'ailleurs  l'éloigner de celle qui l'aime. Au final, sa rébellion ne va le mener à rien.
Il reprendra la route comme un cow-boy, seul.

All the beetles missed you Johnny!
Mais le vrai rebelle, celui qui reste un pur blouson noir, c'est Lee MARVIN: son personnage de Chino est réellement autodestructeur et semble pouvoir exploser à tout moment. Si Johnny incarne quelque part des notions d'ordre et d'autorité comme les héros des westerns, Chino est l'authentique petite frappe en rupture avec la société.

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