André, jeune ouvrier dans une ébénisterie, et ses copains ont les
cheveux longs. Le patron leur ordonne de couper leur tignasse, mais ils
refusent.
La province ouvrière française de l'après-68. Les
Trentes Glorieuses touchent à leur fin et le pire reste à venir. La désindustrialisation et le chômage de masse des années 80 dévasteront ce que l'on appellera le
périurbain. Les mœurs commencent à se libérer, mais la Gauche n'est pas
encore au pouvoir, les patrons restent les patrons.
Inspiré d'un fait divers, La Coupe à 10 francs est un bon film qui décrit le parcours d'un jeune
homme sans histoire qui se heurte à plus fort que lui et finit par le
payer cher. Interprété par Didier SAUVEGRAIN (la belle gueule de voyou
du cinéma français), André n'est pas l'avant-grade éclairée du
prolétariat. C'est juste un type normal qui aspire mener sa petite vie
normale avec son boulot, ses virées au bistrot avec les copains, sa
petite amourette avec une fille des PTT et qui rentre chez ses parents
le week-end. Il n'aspire pas à être un héros ou un symbole, mais va le
devenir malgré lui.
Si le film a d'évidentes qualités (interprétation, écriture, mise en scène) et quelques défauts (quelques seconds rôles mal dirigés, des erreurs dans la narration), il est fascinant par sa retranscription de la France ouvrière des années 70 et des rapports sociaux inhérents. Certes, de nos jours le paternalisme patronal n'existe plus, mais la pression sociale vous impose toujours un code de conduite que vous devez respecter. La Coupe à 10 francs est à la fois très daté (le monde qu'il décrit n'existe plus ou est en voie de disparition) et totalement contemporain par son analyse des rapports sociaux (Même si vous avez raison, c'est celui qui a le pouvoir qui aura le dernier mot en fin de compte. Même dans une start-up, le patron reste le patron).
Si le film a d'évidentes qualités (interprétation, écriture, mise en scène) et quelques défauts (quelques seconds rôles mal dirigés, des erreurs dans la narration), il est fascinant par sa retranscription de la France ouvrière des années 70 et des rapports sociaux inhérents. Certes, de nos jours le paternalisme patronal n'existe plus, mais la pression sociale vous impose toujours un code de conduite que vous devez respecter. La Coupe à 10 francs est à la fois très daté (le monde qu'il décrit n'existe plus ou est en voie de disparition) et totalement contemporain par son analyse des rapports sociaux (Même si vous avez raison, c'est celui qui a le pouvoir qui aura le dernier mot en fin de compte. Même dans une start-up, le patron reste le patron).
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