lundi 16 mai 2016

The Guvnors - 2014 - Gabe TURNER

Dans les quartiers défavorisés de Londres, Mitch, un ancien chef de gang rangé des voitures doit redescendre dans la rue pour affronter Adam, un jeune chef de bande.

The Guvnors a tous les défauts d'un premier film, alors qu'il s'agit du troisième du réalisateur. On sent que ce dernier a voulu mettre beaucoup de choses et traiter de beaucoup de sujets, mais on final rien n'est consistant et abouti. 

Le principal problème de The Guvnors est que rien n'est clair dans les motivations des personnages. Adam, le jeune chef de bande veut rencontrer les anciens Guvnors et va jusqu'à tabasser leur ancien mentor, ce qui va déclencher les hostilités. Pourquoi est-il aussi fasciné par cette bande? Certes on lui a dit que les Guvnors étaient des vrais durs, mais on a du mal à croire qu'il va se lancer dans une guerre pour des motifs aussi futiles. Je suis prêt à accepter que les notions de territoire, de fierté et de respect soient très importantes pour lui, mais l'enchainement des situations n'est pas très crédible. Surtout que dans le même temps on le montre comme attentif à l'éducation de son petit frère: il a donc suffisamment de cervelle pour bien s’occuper de son cadet, mais pas assez pour se rendre compte qu'il est allé trop loin. On ne peut pas croire à ce personnage.

Du côté des Guvnors, ça n'est pas mieux. Mitch, l'ancien chef de bande, retombe un peu trop facilement dans la violence. Si le réalisateur avait montré qu'il n'avait jamais fait le deuil de son passé et qu'il était resté une brute au fond de lui, cela aurait pu donner de la consistance au personnage, mais cela n'est qu'esquissé et pas réellement traité. On est très loin de film comme The Firm ou Hooligans qui, même s'ils n'étaient pas sans défaut, arrivaient à parler intelligemment des bandes de rues: si la violence n'y était pas justifiée, on comprenait pourquoi elle avait lieu et ce qu'elle apportait aux protagonistes.

En terme de mise en scène et de script, c'est assez moyen. Les flash-backs ne sont pas très bien gérés et Gabe TURNER a une fâcheuse tendance à abuser du filtre bleu. L'écriture est faiblarde avec des retournements de situations assez grotesques. Le seul point positif est le casting composé de tronches ayant le rôle de l'emploi. C'est peu...

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